Publié dans Economie

Prix du PPN - Edgard Razafindravahy s’attaque au « panier ménagère »

Publié le jeudi, 26 août 2021

Imposition. Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy a annoncé, hier à Antaninarenina la mise en place de prix de référence pour les principaux produits de première nécessité (PPN) compris dans un « panier ménagère », notamment l'huile alimentaire, le sucre, la farine ainsi que le riz.

La décision fait suite aux concertations effectuées par ce responsable avec les producteurs locaux de ces quelques denrées précédemment citées dans le but d’atténuer les impacts de la hausse de prix des PPN sur le pouvoir d’achat des ménages à revenus moyens. Ainsi, d’ici un semestre, les détaillants, grossistes ainsi que les différents autres maillons de la chaîne de distribution de PPN au niveau national devront revoir leurs marges afin que le prix corresponde aux références que le MICC imposera.

Désormais, d’ici les six prochains mois, le prix de l’huile de palme ne doit pas dépasser 6 000 ariary le litre, de même pour celui de l’huile de soja qui sera fixé à un maxima de 7 000 ariary le litre lorsqu’elle est en vrac et 7 500 ariary dans les emballages cachetés. D’un autre côté, le prix du kilo du sucre ne dépassera plus les 2600 ariary selon les dires des responsables du ministère. Enfin, le kilo de la farine et celui du riz local ne devront plus dépasser respectivement les 2 600 et 2 300 ariary. En outre, le MICC s'échangera prochainement avec les autres acteurs opérant dans l'importation des PPN. Ceci afin de trouver un accord entre toutes les parties quant aux prix de référence sur les produits importés.

 « Compte tenu de la production locale, nous sommes obligés de recourir à l’importation pour assurer notre stock. Le fait est que « oui » la production locale existe mais elle est encore trop faible par rapport à la demande. On aimerait bien jouer sur la vague du patriotisme économique mais se délester pour l’instant du flux d’importation qui est assez conséquent reviendrait à créer une pénurie sur certains produits de première nécessité », déplore un grossiste de PPN dans la ville de Toamasina. Une façon pour ce commerçant d’anticiper les contraintes que causerait une imposition des prix sur les étals s’il fallait tout simplement se fier à la production locale pour assurer la consommation locale.

Entre le marteau et l’enclume

D’un autre côté, s’il fallait aussi imposer ce prix de référence aux produits importés, les importateurs devront alors négliger des paramètres aussi divers que variés au détriment de leurs marges bénéficiaires. A commencer par le cours de ces produits à l’international, le fret international, le dédouanement et autres taxations à tous les étages jusqu’à ce que ces produits arrivent dans le panier de la ménagère.

« Dans ce contexte, nous allons nous retrouver entre le marteau et l’enclume dans la mesure où les autorités vont imposer une référence maximale alors que nous devons tout de même prendre en compte ces paramètres à l’importation », craint notre grossiste de la ville du Grand port. Ainsi, l’importation des PPN comme le riz demeure encore incontournable tant que l’effort de développement de la production locale n’est pas boosté. D’ailleurs, c’est la principale raison pour laquelle la State Procurement of Madagascar (SPM) a été mise en place.

A partir du mois d’octobre prochain, un minimum de 8 000 tonnes de riz et autant d’huile de table et de farine seront importés mensuellement par cette société d’Etat dans l’objectif de la mise en place d’un système de balisage du prix aux détails qui impacte, en ce moment, douloureusement le portefeuille du ménage à revenu moyen sur tout le territoire sans exception. En parallèle, ces ménages sont toujours en attente des 21 000 t de « Vary Tsinjo » en provenance d’Inde qu’ils pourront se procurer à un prix raisonnable.    

Hary Rakoto

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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